lundi 10 août 2009

Génétique de la Réligiosité/Spiritualité Vol.2





Voila en détail l'étude de Hamer :

Plusieurs drogues sont connues pour altérer la conscience de l'auto-transcendance* : la psilocybine , un hallucinogène extrait des champignons, est connu pour induire des états mystiques et parfois de ferveur religieuse (Griffiths et al. 2006);

Certains amphétamines, comme l'ecstasy (3,4-methylenedioxymethamphetamine, MDMA), ont des propriétés hallucinogènes et psycho-dysleptiques.

Hamer s'est posé la question : Existe - t -il une chimie cérébrale qui pourrait promouvoir/médier l'expérience transcendante* ?

Hamer a utilisé pour une étude sur la dépendance au tabac l'outil psychométrique "Temperament & Character Inventory" de R Cloninger qui inclut l'échelle de "self-transcendence". Hamer a postulé que cet outil permettrait de quantifier la spritualité.


Coté génétique, Hamer a cherché plusieurs gènes candidats sans succès. Enfin, on lui a proposé de tester le gène VMAT2 alias SLC18A2 codant pour un transporteur de la sérotonine.

Après avoir séquencé ce gène chez plus de 1000 sujets, les scores sur l'échelle de transcendance ont été comparés en fonction d'une variation génétique dans le gène VMAT2.

La surprise fut que les sujets possédant le variant (allèle) C avaient des scores plus élevés que ceux portant le variant A. Le variant C était "synonyme" de plus de spiritualité. Cette variation génétique avait un effet sur tous les aspects de l'auto-transcendance (amour de la nature, amour de Dieu...).

Hamer concluait : " Même si ce gène ne faisait pas de quelqu'un un saint ou un prophète, il influençait clairement les scores sur les échelles de spiritualité et prédisposait à la spiritualité"

Le marketing a fait qu'il a sorti un livre sur le GOD GENE. Il disait qu'il a attrapé "UN" GOD GENE et non "LE" GOD GENE; mais bon...on verra plus clair dans le prochain post


* Le transcendant est ce qui est au-delà, ce qui dépasse, surpasse, en étant d'un tout autre ordre. Par exemple, l'esprit transcende la matière.Le terme est particulièrement utilisé pour discuter la relation de Dieu au monde (voir wikipedia).


  • Hamer D. The God Gene: How Faith Is Hardwired Into Our Genes. New York: Doubleday; 2004.
  • Griffiths RR, Richards WA, McCann U, Jesse R. Psilocybin can occasion mystical-type experiences having substantial sustained personal meaning and spiritual significance. Psychopharmacology. 2006;187:268-283.
  • Cloninger CR, Svrakic DM, Przybeck TR. A psychobiological model of temperament and character. Arch Gen Psychiatry. 1993;50:975-990.

9 commentaires:

  1. champignons, truc agréable et modéré, sans "extrémisme" et "manie de la grandeur"...

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  2. @ ferrrr
    merci du passage...
    le probleme que l'effet de ces "champignons" srmble etre en fonction fr la religiosite de celui qui les prend (plus grande ellle est, plus intense l'effet)

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  3. Voltairien, je suis donc le "mauvais échantillon", champignons "à effet" connais, religiosité connais pas, hahahah.... merci pour le post

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  4. si j'ai bien compris,selon cette idée l'idée de Dieu ne serait qu'une vue de l'esprit se traduisant par une activité chimique génétiquement programmée du cerveau. La foi, qui imaginions nous,était une adhésion libre, ferme et inconditionnelle à Dieu ( quelle naiveté!) ne serait en fait qu'une sérotonine addiction.

    Pouvons nous malgré ce constat conclure sque Dieu, en réalité,objectivement n'existe pas? Non! car le constat de l'étude n'est valable que par rapport au sujet (le croyant)lui disant ce que tu crois n'est que simple projection ou hallucination de ton propre esprit mais ne peut rien dire de l'objet (l'objet de la croyance) en affirmant si elle existe réellement ou pas!

    si à partir de ce point, vous vous limiterez à une position agnostique concernant Dieu, moi je passe le rubicon et je dis oui: Je crois!

    Sinon, apparememnt la trascendance n'a rien de mauvais! alors un bon shoot à la sérotonine, moi je dis pourquoi pas?!

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  5. @ coeos
    J'ai bien aimé "Pouvons nous malgré ce constat conclure sque Dieu", maintenant imaginons un adjectif devant "constat", un petit qualificatif ne serait pas de trop!

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  6. @ coeos

    absolument d'accord avec toi !
    il va de soi que cette approche ne s'occupe nullement de l'objet....quoique la neurothéologie (pseudo-science pour beaucoup) pourra s'en servir...

    par contre, la recherche de cet objet est pour moi une "cognition" elle même socialement, culturellement et éthologiquement determinées (et biologiquement pour enfoncer le clou)

    il est clair que cette approche n'explique point la pensée active et réfléchie du croyant au cortex cérébral actif...et dopé par le monde des Idées
    par contre, elle est adaptée pour traquer "la bête" en nous qui ritualise, suit , fanatise , s'excite, s'émeut, et s'apaise...

    enfin pour conclure : mon Charybde et Scylla à moi sont l'athéisme et l'agnosticisme
    le premier (athéisme) comporte une part de croyance fanatique de nature religieuse !
    le deuxième (l'agnosticisme) comporte une quête masquée de spiritualité non avouée !
    (@ Agnostostun : au secours !)
    je ne me réclame d'aucune, j'aime seulement faire du shopping ponctuel sur le marché spirituel universel, d'où chez moi un gout immodéré de la musique mystique...
    au plaisir de te lire

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  7. @ ferrr

    c'est vrai c'est pas un constat !
    ce sont des supputations embryonnaires (avortées) mais c'est un autre sujet et c'est dans un futur post

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  8. @ferrr

    Je pense que ferrr pensait plutôt à un adjectif du genre: implacable!!

    si c'est dans ce sens, c'est que tu veux dire que la foi serait ainsi un entêtement, une erreur, une aberration! eh bien OUI, elle l'est, mais seulment sur terre; car elle s'est prémunie contre ce risque en nous promettant le ciel! chose que nous ne pourrons vérifier qu'une fois morts!

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Allo !