Il y a quelques semaines on a programmé à la Salle Pleyel dans la ville des lumières Alim Qasimov (accompagné de Ferghana Qasimova) et Shahram Nazeri : je pensai comme un débile qu'ils allaient "duetter" ! Je fantasmai, les Monuments se tiennent toujous à distance :-)
PS: Alim Qasimov a chanté à Tunis en 2007 (Ramadan, Nejma Ezzahra, Festival Musiqat)
L’art du mugam (ou mugham) d’Azerbaïdjan se rattache aux traditions musicales allant du Caucase à l’Iran. Historiquement (XIIIè, XIVè siècle), les racines de ces modes sont similaires, même si au fil du temps les mêmes noms ont pu recouvrir des réalités locales différentes. L’Azerbaïdjan a su conserver ses formes classiques tout en permettant l’inévitable évolution d’un art dont la rapidité des rythmes est caractéristique du pays. C’est dans les toy (fêtes de mariage) et grâce au mécénat de lettrés que cette musique savante traditionnelle a pu se perpétuer. Après des décennies d’occupation soviétique, on assiste aujourd’hui à un renouveau du mugam, dont la pratique n’avait jamais disparu, et à une redécouverte des modes les plus anciens. Le mugam a été classé « chef d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité » par l’UNESCO.
Alim Qasimov, né en 1957 dans une famille de paysans, apprend d’abord le chant par lui-même. Il a 21 ans lorsqu’il intègre l’école de musique de Bakou et découvre le mugam. Bien vite, il est déclaré « meilleur chanteur de sa génération » et excelle dans cet art qui emprunte aux bardes certains éléments mélodiques et rythmiques, et exige un grand art de l’improvisation. La perestroïka permet à Alim Qasimov de se produire à l’étranger, accompagné d’une vièle kamantché, d’un luth tar et jouant lui-même du bendir (tambour sur cadre). L’UNESCO lui a attribué le prix du Conseil international de la musique, en 1999.
sur son dernier album LOVE'S DEEP OCEAN
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