mardi 25 août 2009

Alim Qasimov : 4 الموسيقى الروحانية جزء

Alim Qasimov : le deuxième extrait sur le lecteur à votre droite est à lui (full version) (après un court extrait de Shahram Nazeri)

Il y a quelques semaines on a programmé à la Salle Pleyel dans la ville des lumières Alim Qasimov (accompagné de Ferghana Qasimova) et Shahram Nazeri : je pensai comme un débile qu'ils allaient "duetter" ! Je fantasmai, les Monuments se tiennent toujous à distance :-)

PS: Alim Qasimov a chanté à Tunis en 2007 (Ramadan, Nejma Ezzahra, Festival Musiqat)








L’art du mugam (ou mugham) d’Azerbaïdjan se rattache aux traditions musicales allant du Caucase à l’Iran. Historiquement (XIIIè, XIVè siècle), les racines de ces modes sont similaires, même si au fil du temps les mêmes noms ont pu recouvrir des réalités locales différentes. L’Azerbaïdjan a su conserver ses formes classiques tout en permettant l’inévitable évolution d’un art dont la rapidité des rythmes est caractéristique du pays. C’est dans les toy (fêtes de mariage) et grâce au mécénat de lettrés que cette musique savante traditionnelle a pu se perpétuer. Après des décennies d’occupation soviétique, on assiste aujourd’hui à un renouveau du mugam, dont la pratique n’avait jamais disparu, et à une redécouverte des modes les plus anciens. Le mugam a été classé « chef d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité » par l’UNESCO.


Alim Qasimov, né en 1957 dans une famille de paysans, apprend d’abord le chant par lui-même. Il a 21 ans lorsqu’il intègre l’école de musique de Bakou et découvre le mugam. Bien vite, il est déclaré « meilleur chanteur de sa génération » et excelle dans cet art qui emprunte aux bardes certains éléments mélodiques et rythmiques, et exige un grand art de l’improvisation. La perestroïka permet à Alim Qasimov de se produire à l’étranger, accompagné d’une vièle kamantché, d’un luth tar et jouant lui-même du bendir (tambour sur cadre). L’UNESCO lui a attribué le prix du Conseil international de la musique, en 1999.

sur son dernier album LOVE'S DEEP OCEAN

Le chanteur Alim Qasimov est sans doute au mugham d'Azerbaïdjan (un équivalent du maqam arabe) ce que Nusrat Fateh Ali Khan fut au qawwali pakistanais : une véritable incarnation. Il faut entendre, en effet les envolées lyriques de cet interprète, qui plane parfois dans des aigus impressionnants, avec la grâce d'une voix de muezzin appelant à la prière ! Une voix qui ressemble à un cri, des compositions qui s'emballent souvent sous la poussée des instrumentistes qui l'accompagnent (luth, vièle, percussions), et même sa propre fille qui le seconde dans un "Iraq Täsnifi" presque rock 'n' roll ! Entre musique savante et improvisation totale, cet exercice musical se situe au confluent des influences arabes, perses ou turques... Joli programme.





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