N'est-il pas honteux que les fanatiques aient du zèle, et que les sages n'en aient pas ? Il faut être prudent, mais non pas timide
jeudi 29 avril 2010
mercredi 28 avril 2010
samedi 10 avril 2010
BOURGUIBA
Bourguiba c’était aussi la petite voix chevrotante qui annonçait, au grand bonheur des tunisiens panivores, que le prix de la « makkarouna » ne connaitrait plus de flambée, c’était aussi le discours annonçant quelques jours avant sa destitution que son "départ n’est pas pour demain."
Bourguiba dans les yeux de l’enfant que j’étais portait à merveille tous les clichés que j’entendais à son sujet.
Bourguiba le tyran: je ne connaissais pas ce que je lui reprochait c’était d’avoir construit beaucoup trop d’école et de nous imposer un programme scolaire qui comme le répétait la presse de Tunisie « devançait celui des pays les plus développés ».
Je l’ai retrouvé quand j’avais 29 ans, j’avais grandi et il avait rapetissé, il tenait dans une boîte en bois minuscule, faite sur mesure sans doute, recouvert du drapeau rouge. Alors que mon père avait cérémonieusement levé les mains au ciel pour la fatiha dans mon esprit s’infiltra le refrain
حبيبناَ بورقيبة ربي يصونو خمسين ميترو لستيك في كلصونو
mardi 6 avril 2010
anti-mythologie d'un personnage complexe
ce que représente le personnage pour moi
un grand politicien de la real-politik
un moderniste tombé dans la facilité
un manipulateur des foules
un orateur comique
un législateur visionnaire
un probable sénateur du département outre méditerranée la Tunisie sous la 3ème république
un champion du développement régional asymétrique
un combattant « bien » suprême dès ses premiers pas
une belle vignette clinique du trouble bipolaire de l’humeur
un dictateur borné
un imam pas très pieux
un paternaliste tyrannique
un chef d’état ayant fait de bons choix mais pas toujours
un dément aux manettes
une icône photogénique
un trou de mémoire de 10 ans d’empan
enfin …
un mythe ancré à jamais dans un imaginaire en souffrance d’un peuple nostalgique d’un bonheur fantasmé